Un échec peut donc survenir dans les domaines professionnel ou personnel. Et quand l'événement arrive, c'est bien souvent un choc, parfois la conclusion d'un processus de dégradation d'une situation. L'amour propre est blessé, l'estime de soi chute.
Chacun a ses propres définitions de l’échec, toutes trop simples pour refléter adéquatement la souffrance qui en découle. Celle que l'on s'inflige par le regard que l'on porte sur soi et celle qui découle des attentes déçues des autres, qu'il s'agisse de personnes importantes pour soi ou de la société, avec ses normes ou ses mythes.
Rebondir… Facile à dire. Encore faut-il avoir sous les pieds quelque chose de solide. Connaître la nature de l'obstacle, de la bête… Il faut donc encaisser le coup et les contrecoups, ressentir toutes les émotions, aussi douloureuses et contradictoires soient-elles, pour être ensuite en mesure de passer à autre chose. La personne doit aussi analyser les causes de l'échec, regarder la réalité en face, assumer sa part de responsabilité et, le cas échéant, laisser là ce qui ne lui appartient pas. Forte de ces enseignements, elle pourra ensuite passer à quelque chose de plus positif et rebondir.
Et si on n'a pas envie de ressentir, de faire un bilan, d'envisager d’être responsable en tout ou en partie de l'échec? C'est alors une fuite. Et il y a bien des façons d'éviter de faire face, de s'étourdir. De rester dans ce sentiment de perte de contrôle, d'en déprimer, ce qui réduit d'autant la motivation d'agir.
Mais agir pour quoi faire? Qu'est-ce que rebondir? C'est faire en sorte, dans le domaine où on a connu un échec, d'avoir des réalisations qui contribuent à une saine estime de soi. Est-ce à dire que si l'on occupait avant l'échec un rôle en gestion des finances, on doive chercher un poste équivalent? Si c'est ce à quoi la personne aspire vraiment, pourquoi pas… Mais si elle a envie d'autre chose? Si elle pense que devenir professeur en finances, s'initier à l'immobilier, devenir blogueur ou photographe lui procurera une plus grande satisfaction? C’est peut-être ce qu’elle doit faire, car c'est bien ce sentiment de satisfaction et de réussite qui indique que l'on a rebondi.
Par quel bout prendre la chose? Les scouts diraient que la meilleure façon de marcher, c'est de mettre un pied devant l'autre et de recommencer… D'autres diraient qu'on mange un éléphant une bouchée à la fois… Quelle que soit l'image qui vous interpelle le plus, visualisez votre objectif, découpez sa réalisation en petites bouchées, puis commencez et puis persévérez… Et d'ici à ce que vous ayez réalisé ce que vous souhaitez vraiment, rappelez-vous vos réussites, entourez-vous des bonnes personnes, nourrissez votre bien-être et offrez-vous d'autres occasions de cultiver votre sentiment d'accomplissement.
Alors, lorsque vous connaîtrez un échec, puisque c'est notre lot à tous, ou si la vie vous envoie un coup dur ou glisse une pelure de banane sous vos pas, pensez à ces paroles d'Eleanor Roosevelt : « Personne ne peut vous diminuer sans que vous y consentiez ». À vos rêves et à vos succès!
Au sujet de l’auteure
Bernadette Petitpas, CRHA, MBA, membre de l’ICF, présidente de Polychrome Conseil et Coaching, met sa longue expérience à titre de stratège et cadre supérieur en ressources humaines au service de ses clients. Elle accompagne diverses organisations des secteurs privé, public et communautaire en matière de gouvernance, d’efficacité opérationnelle, de compétences, de gestion du changement et de transfert d’entreprises. On peut la joindre par courriel [bpetitpas@polychrome-conseil.com] ou par téléphone [438 795-1818].