L’Industrie 5.0 : un levier stratégique pour la collaboration

L'Industrie 5.0 et la transformation du travail : un nouvel équilibre entre la technologie et l’humain

Depuis plusieurs décennies, les innovations technologiques transforment le monde du travail. L’automatisation, la numérisation et l’intelligence artificielle (IA) ont révolutionné la production et la gestion des organisations. Cependant, ces avancées ne se limitent plus à une amélioration de l’efficacité opérationnelle : elles redéfinissent également la place de l’humain.

L’Industrie 5.0 marque une avancée majeure par rapport à l’Industrie 4.0. Alors que cette dernière se concentrait sur l’automatisation et la connectivité des machines, l’Industrie 5.0 replace l’humain au cœur des processus en favorisant une collaboration intelligente entre l’IA et les compétences humaines (Raiche, 2022)[1]. Cette transformation a un effet particulier sur la gestion des ressources humaines (GRH) et les modes de collaboration.

La fonction RH, catalyseuse de la transformation numérique

Un repositionnement stratégique

Autrefois perçus comme des gestionnaires administratifs, les CRHA ǀ CRIA jouent aujourd’hui un rôle clé dans la transformation numérique. Elles et ils orchestrent l’adoption des technologies, optimisent l’expérience employé et gèrent les talents (Miara, s.d.)[2]. L’IA permet d’automatiser les tâches répétitives, libérant ainsi du temps pour des missions stratégiques et humaines telles que l’accompagnement du changement et le développement des compétences (Touchette, 2023)[3].

Adoption technologique et agilité organisationnelle 

Les outils numériques et l’IA sont essentiels à l’Industrie 5.0, mais leur adoption pose des défis en matière de gestion du changement et d’acculturation numérique. Les CRHA ǀ CRIA doivent :

• Repenser les modèles organisationnels : adapter les méthodes de travail aux nouvelles réalités technologiques.
• Faciliter l’acceptation du changement : communiquer clairement sur la direction et les transformations à venir.
• Développer des compétences numériques : mettre en place des formations continues pour adapter les compétences comportementales (« soft skills ») aux évolutions technologiques. Pour accompagner la transition numérique et favoriser une adoption efficace des nouvelles technologies, plusieurs compétences clés doivent être développées, dont l’agilité numérique et l’autonomie numérique.

Une question clé demeure : comment ancrer la transformation numérique dans la culture organisationnelle au-delà de la simple adoption d’outils?

Une approche fondée sur des indicateurs mesurables

L’incidence de l’Industrie 5.0 doit être évaluée à travers des indicateurs précis :

• Productivité : gains générés par l’automatisation et l’optimisation des processus 
• Engagement et bien-être des employées et employés : mesure de la satisfaction et de l’intégration des nouveaux outils
• Développement des compétences : évaluation de l’acquisition des savoir-faire numériques et collaboratifs

Les CRHA ǀ CRIA doivent aller au-delà des mesures traditionnelles et inclure des indicateurs qualitatifs pour adapter leurs stratégies en fonction des évolutions organisationnelles. Par exemple, mesurer la satisfaction des membres des équipes ou leur perception de leur productivité en lien avec l'utilisation des outils numériques peut fournir des constats précieux.

Travail en mode hybride et collaboration redéfinie

L’Industrie 5.0 transforme non seulement les technologies, mais aussi les modes de collaboration. Avec l’essor du travail en mode hybride, les entreprises doivent repenser leur gestion des équipes et leur culture organisationnelle.

Maintenir une culture forte à distance

Le travail en mode hybride s’impose dans de nombreuses industries. Une étude de McKinsey révèle que 58 % des équipes du secteur tertiaire adoptent ce modèle, reflétant un changement structurel durable (2024)[4]. Pour maintenir l’engagement et la cohésion des unités d'affaires, les entreprises misent sur des outils numériques performants. 

Des plateformes IA comme Microsoft Copilot et tl;dv facilitent l’échange d’informations, garantissant une coordination fluide des projets. Pendant que vous échangez en réunion, ces outils génèrent automatiquement une synthèse en temps réel et assignent les tâches aux personnes concernées. D’un côté, Copilot est une fonctionnalité disponible dans la suite Microsoft (utilisation de Copilot dans les réunions Microsoft Teams, s.d.)[5], tandis que tl;dv est une solution qui s’intègre à votre plateforme de réunion, telle que Zoom, Hubspot, Slack et Google Meet (https://tldv.io/integrations/).

Si ces outils numériques améliorent la productivité, la réussite du travail en mode hybride repose sur une gestion proactive de la culture d’entreprise.

Des solutions innovantes pour renforcer la collaboration

L’intégration de solutions numériques adaptées favorise de nouvelles dynamiques collaboratives. Une solution bien harmonisée avec la réalité de collaboration d’une organisation permet d’optimiser l’engagement des équipes et d’améliorer la productivité. Quelques exemples d’outils québécois inspirants :

• BRIX valorise les équipes de première ligne en améliorant la communication, la formation et l'engagement au sein des entreprises (https://brixapp.com/fr/). Grâce à sa plateforme accessible en tout temps, les employées et employés peuvent rester informés, échanger facilement avec leurs collègues et suivre des formations interactives, renforçant leur sentiment d’appartenance, même sur le terrain! Pour les entreprises ayant un grand nombre de travailleuses et travailleurs mobiles ou décentralisés, un tel outil devient un levier clé pour assurer la cohésion.
• UTrakk guide les gestionnaires dans leurs rôles, en numérisant les structures de communication et en centralisant les outils essentiels pour une coordination efficace des équipes (https://utrakk.proactioninternational.com/fr). En offrant une visibilité en temps réel sur les opérations, il permet aux équipes de collaborer de manière fluide, peu importe leur emplacement. Cet outil est idéal pour les environnements où la gestion des performances et les interactions d’équipe sont primordiales pour maximiser la productivité.

Pour optimiser les avantages d’une solution de collaboration, les entreprises doivent d’abord bien cerner leurs besoins, tout en restant réceptives aux innovations. En choisissant des outils adaptés à leur réalité, tout en explorant de nouvelles approches, elles peuvent non seulement améliorer leur productivité, mais aussi renforcer leur agilité et leur capacité d’adaptation face aux évolutions du travail.

Vers une symbiose entre machine et humain 

Loin de remplacer l’humain, l’Industrie 5.0 valorise ses compétences uniques. Si l’intelligence artificielle excelle dans l’analyse des données et l’automatisation des processus, seul l’humain possède la capacité d’interpréter ces informations avec créativité, intuition et sens critique.  

Dans cette transformation, les CRHA ǀ CRIA jouent un rôle clé : orchestrer l’intégration harmonieuse des technologies, accompagner le développement des compétences numériques et garantir que l’innovation reste au service du bien-être et de l’épanouissement des équipes. 

Ainsi, l’Industrie 5.0 ne représente pas une finalité, mais un levier stratégique pour repenser le travail en plaçant l’humain au centre, favorisant une collaboration plus agile et efficiente.