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Leaders et gestionnaires : bien les choisir, mieux les soutenir

La « tempête parfaite » de la pandémie et de la pénurie de main-d'œuvre va peut-être finalement corriger nos réflexes quant au profil de compétences des gens qu'on embauche ou qu'on promeut à titre de gestionnaire ou dirigeant.
17 octobre 2022

Lorsqu’on demande aux enfants ce qu’ils veulent faire lorsqu’ils seront grands, aucun d’entre eux ne répond « je veux être gestionnaire ». C’est soit de la clairvoyance de leur part, ou peut-être le signe que la gestion est vue comme une activité qui se greffe à notre métier principal ou à notre profession, un rôle vers lequel on évolue grâce à notre intérêt ou à notre talent ou idéalement, grâce aux deux. Il y a des tonnes d’écrits sur la gestion et le leadership, c’est un sujet qui semble sans fin et qui fascine. Et dans cette ère post pandémique, plusieurs font l’éloge du nouveau leader au savoir-être exemplaire, comme s’il s’agissait d’une grande découverte. Pourtant, je me souviens qu’à mes débuts de carrière, il y a 25 ans, on décrivait déjà le gestionnaire comme devant avoir une approche de coach, être bienveillant et soucieux de soutenir son équipe, être un as des communications interpersonnelles, savoir créer de l’enthousiasme, de l’inspiration et faire confiance, être un disciple de l’autonomie plutôt qu’un fervent de la microgestion, et ainsi de suite. Force est de constater que si l’on entend encore vanter les mérites de ce style de gestion comme un modèle actuel, voire avant-gardiste, c’est