L'acceptation | Le soutien | La collaboration |
Accepter la situation, accueillir le changement avec résilience, avoir confiance de retirer du positif au bout du compte | Aller chercher du soutien et de l’aide (ne pas s’isoler) | Essayer de collaborer plutôt que de s’opposer ou de résister |
Faire preuve d’ouverture d’esprit, ne pas adopter une attitude rigide | Parler de soi et de ce qu’on éprouve, verbaliser | Demander des explications, s’informer, poser des questions pour mieux comprendre |
Faire des efforts réels pour s’adapter à la nouvelle situation | Être indulgent envers soi-même, ne pas se bousculer | Planifier ses prochaines actions, ne pas rester passif |
Bien que ces pratiques gagnantes n’aient pas une valeur scientifique, elles mettent tout de même en lumière un élément important que personne n’ignore : la capacité à s’adapter à de nouvelles circonstances dépend largement de l’attitude avec laquelle on aborde le changement. L’état d’esprit joue un rôle déterminant dans la capacité à surmonter des situations exigeantes.
En brisant l’isolement et en acceptant d’aller vers les autres pour demander de l’aide, l’individu est plus apte à retrouver un certain pouvoir sur sa situation et à s’engager avec détermination dans la réussite du changement, sur le plan personnel ou organisationnel.
Mais au-delà de l’individu qui fait des efforts pour atténuer sa résistance et s’adapter au changement, comment les organisations peuvent-elles, de leur côté, soutenir adéquatement ces efforts?
Les chercheurs Collerette, Lauzier et Schneider ont identifié plusieurs pratiques organisationnelles qui facilitent l’intégration d’un changement d’envergure1 . Nous en avons retenu quelques-unes en établissant des corrélations avec les dimensions de l’acceptation, du soutien et de la collaboration. Ces pratiques gagnantes sont déployées par les gestionnaires qui ont à cœur l’adhésion et la mobilisation de leurs employés en période de turbulence.
Faciliter l’acceptation | Faciliter le soutien | Faciliter la collaboration |
Adapter le rythme d’implantation aux circonstances | Ne pas changer les priorités tant que le changement n’est pas suffisamment intégré | Dépister les dysfonctionnements et les corriger |
Accorder de l’attention aux destinataires et souligner leurs efforts | Fournir au personnel concerné un accompagnement adéquat pour l'aider à maîtriser rapidement les nouvelles exigences | Diffuser régulièrement des rapports d’étape aux employés, aux clients et aux partenaires |
Rappeler continuellement les objectifs du changement | Recueillir périodiquement les réactions des employés, des clients et des partenaires | Assurer une présence régulière |
Les gestionnaires jouent un rôle déterminant dans l’adhésion au changement et leurs actions peuvent contribuer positivement aux efforts de leurs employés pour maintenir une attitude positive et atténuer la résistance au changement.
Et vous, sur une note plus personnelle, quelles leçons avez-vous tiré des changements majeurs auxquels vous avez été confronté au cours de votre vie? Que feriez-vous différemment aujourd’hui? Comment pourriez-vous mieux vivre le changement?
* Il s’agit des « leçons apprises » mises en commun par 70 étudiants âgés entre 19 et 54 ans qui ont participé au cours Gestion du changement à l’Université du Québec en Outaouais.
1 Collerette, P., M. Lauzier et R. Schneider. Le pilotage du changement, 2e édition, Presses de l’Université du Québec, 2013.
À propos de l'auteure
Isabelle Bédard, CRHA, MBA, ADM. A., C.M.C., est présidente de CIB Développement organisationnel, un cabinet-conseil spécialisé en recrutement, formation et gestion. Conseillère en management certifiée, elle est membre de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, de l’Ordre des administrateurs agréés et membre affiliée de la Société canadienne de psychologie.