Dans l’air ambiant actuel, la prise de conscience et l’élan vers une productivité accrue des organisations québécoises est une belle piste d’amélioration pour construire un Québec fort et durable.
Lorsqu’on évoque productivité accrue, on pense nécessairement aux investissements dans la technologie, au développement des compétences, à l’innovation, à la revue des processus et à l’organisation du travail. Ce sont toutes des composantes importantes pour atteindre une plus grande productivité, et aucune ne doit être négligée, car elles sont toutes requises pour espérer avoir du succès.
Au-delà de ces stratégies, et dans un monde où chaque décision se mesure à son incidence financière, selon moi, l’actif le plus rentable d’une organisation est invisible et souvent sous-estimé : la confiance.
Bien sûr, on ne peut pas faire une demande de subvention pour hausser la confiance au sein des organisations; les projets de loi ne peuvent pas mousser la confiance, et un capital de confiance, ça se case mal dans un fichier Excel.
Néanmoins, la confiance n’est pas un concept flou, étranger au monde des affaires et sans conséquence. Comme le souligne Stephen Covey, dans son livre The Speed of Trust, cela illustre bien en quoi la confiance n’est pas qu’un « sentiment doux », mais bien un facteur économique. Il démontre que la vitesse avec laquelle une équipe réalise son travail et les coûts pour l’organisation dépendent fondamentalement de la confiance.
Sans confiance, la productivité chute, les coûts liés au roulement et aux conflits explosent et les stratégies les plus ambitieuses échouent. Investir dans la confiance, ça se traduit vraiment en chiffres concrets : selon des analyses publiées par le Harvard Business Review, les équipes dont le degré de confiance est élevé voient leur productivité augmenter de 50 %, tandis que les organisations souffrant d’un climat de méfiance perdent jusqu’à 30 % de leur efficacité.
Lorsque la confiance est donnée et inspirée par les leaders, elle devient le levier qui permet de concilier performance et humanité. On donne confiance quand on délègue, on autonomise avec du soutien adapté, on écoute, on partage le pouvoir de décision. La confiance est inspirée lorsqu’on agit avec vision, intégrité, cohérence et transparence.
Cette approche facilite la prise de risques et l’innovation, elle permet de voir l’erreur comme une possibilité d’apprentissage et elle aide à réduire la charge mentale des membres de l’équipe. La confiance crée du sens, de la motivation et incidemment, une meilleure productivité.
Vous en doutez encore? Faites le test au sein de votre organisation, ça fonctionne. Faites-moi confiance!
