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L’écart expérientiel dans la transformation numérique des conditions de travail : motivations organisationnelles et bien-être des collaborateurs

Les nouvelles façons de travailler qu'implique la transformation numérique des conditions de travail commandent de faire des compromis entre les dimensions techniques et sociales des organisations désireuses de se moderniser.
10 mars 2023

Avec l'évolution vers des modalités de travail de plus en plus hybrides, il convient d'interroger les divergences expérientielles employés-employeurs en matière de la transformation numérique des conditions de travail. À l'évidence, les pratiques managériales nouvelles qu'implique ce changement commandent des compromis entre la facilitation des conditions de travail en vue d'améliorer les performances et le bien-être des employés.  En l'occurrence, le débat fait rage parmi les chercheurs quant à l'expérience des nouvelles façons de travailler ( New Ways of Working ), comme source de « ains mutuels » ou de conflits d'intérêts entre employeurs et employés (Ogbonnaya & Messersmith, 2019; Renard et al., 2021). D'où l'interrogation portée, dans cet article, sur la capacité de ces transformations à soutenir le bien-être des collaborateurs. De fait, deux dimensions au moins sont concernées par la transformation numérique des conditions de travail : une première dimension technique des tâches à réaliser. Ensuite, une dimension sociale liée à la façon dont l'employé fait concrètement l'expérience du travail dans les nouveaux espaces numériques. En fait, il s’agit là des deux piliers du système sociotechnique des organisations. La théorie des systèmes sociotechniques défend l'idée que les avancées technologiques affectant les organisations devraient développer des modèles de changement plus