Toutes les organisations ont aujourd’hui un récit à raconter concernant leur transformation numérique ou digitale. J’utilise les deux expressions parce qu’il semble y avoir un flou sémantique inhérent aux différentes traditions sociolinguistiques d’usage, et qui font que le terme « digital » soit considéré « comme un emprunt sémantique à remplacer par numérique et ce, même s’il est répertorié sans remarque particulière dans certains ouvrages de langue » (OQLF, 2022). Ceci étant dit, et quel que soit le dilemme sémantico-linguistique qui gravite autour de ces termes, dans le cadre de numéro de la revue, nous nous cantonnerons à l’utilisation du terme privilégié, et qui plus est, semble englobant; à savoir la transformation numérique. Cette dernière est définie comme étant une démarche visant un changement holistique d'une organisation par l'intégration de technologies numériques à l'ensemble de ses processus de fonctionnement, de ses communications et de ses activités, mais également par la refonte de son modèle culturel, organisationnel et relationnel et ce, afin de l’adapter aux nouvelles réalités du numérique (Mergel et al., 2019). C’est un processus vaste et complexe de plusieurs changements qui s’entrecroisent le long d’un continuum tendant in fine vers une certaine maturité numérique. Le continuum de la transformation numérique Par définition, un