Comme plusieurs d’entre nous, j’ai commencé ma carrière dans un poste d'acquisition de talents, dans le secteur des technologies de l’information de surcroît, au tournant du millénaire. Déjà à cette époque, il y avait une dissonance entre le nombre de candidatures reçues et nos besoins sur le plan des profils de compétences recherchés. Je crois que c’est à ce moment que la transition s’est effectuée d’un marché du travail favorable aux entreprises vers un marché du travail à l’avantage des candidats. Et c’est là qu’on a commencé à parler de la « guerre des talents ». Soudainement, les entreprises se faisaient moins courtiser par les travailleurs et se retrouvaient dans une position pour le moins désavantageuse : elles devaient leur faire la cour! Nul besoin de préciser que ce fut un choc brutal pour plusieurs. Conséquemment, je crois que le fait que nous continuions à parler de guerre des talents confirme que c’est non seulement un choc, mais aussi une rupture. Dans les faits, selon moi, il y a deux positionnements que les organisations peuvent adopter dans le contexte actuel : le voir comme un enjeu ou comme une occasion. Mais quelle que soit la vision, cette dernière influencera considérablement les actions qui seront