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Soins de santé : pour une gestion de proximité

« Derrière chaque uniforme, chaque stéthoscope, il y a une professionnelle en soin. Et bien souvent, c’est une mère de famille », rappelle Julie Bouchard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), syndicat qui regroupe 76 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques. La gestion des ressources humaines joue donc un rôle clé pour améliorer le sort de ces professionnelles en soin et offrir un milieu de travail plus humain, pense-t-elle.
4 juillet 2022

Entrevue avec Julie Bouchard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) «  D epuis deux ans, on n’a jamais vu autant de départs à la retraite précipités, de démissions pour aller dans une agence de placement, de salariées quitter complètement la profession », note Julie Bouchard. Il faut dire que les professionnels en soin, sur la ligne de front, ont écopé pendant la pandémie. C’est d’ailleurs l’une des pires crises des conditions de travail vécues par ces travailleuses, selon la présidente. Julie Bouchard donne en exemple les conditions de travail suspendues pendant la crise, comme les vacances reportées. Une mesure censée être appliquée uniquement dans les milieux de soin très affectés par la COVID-19, explique-t-elle. « Toutefois, certains gestionnaires ont décidé d’utiliser cela parce qu’ils avaient de la difficulté à attirer et à retenir le personnel. » La pandémie est aussi venue amplifier certains phénomènes, comme le recours au temps supplémentaire obligatoire. Bref, les membres du personnel sont à bout de souffle et plusieurs désertent le réseau. En mode solutions Julie Bouchard estime qu’une « gestion de proximité » pourrait améliorer la situation. « En tant qu’infirmière auxiliaire, j’ai vécu une époque où il y avait un gestionnaire pour chaque unité de soin. Ils étaient