Entrevue avec Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) Q uelle a été votre expérience de la pandémie en lien avec les conditions de travail de vos membres? C’est un bouleversement qui nous a permis de voir autant le bon dans nos ressources humaines que les aspects très difficiles dans certains milieux. Là où il y a eu de l’écoute, du dialogue, de la compréhension et du respect, les choses se sont bien passées. Cependant, dans certains CSS l’insécurité a poussé les employeurs à être très rigides. À se servir seulement de la convention. Cela a mené à des confrontations. Et comme je le dis souvent : la confrontation mène à la confrontation. Le dialogue mène à l’ouverture. Quels ont été les impacts de ces postures sur le terrain? Pendant plusieurs mois, les consignes arrivaient vite et de toutes parts. Les employeurs [dans les CSS] sont beaucoup moins nombreux que les équipes en éducation, qu’on appelle les équipes-écoles. Ceux qui ont quand même pris le temps de faire un pas de recul et de consulter les équipes-écoles ont pu compter sur la collaboration des enseignants, du personnel de soutien et du personnel professionnel qui se sentaient respectés