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Pénurie de places en services de garde : casse-tête pour les employeurs

Beaucoup de parents ont peur de perdre leur emploi s’ils ne trouvent pas de place en garderie. Le doute d’un renvoi fait augmenter leur stress. Il faut donc réfléchir aux moyens de les rassurer sur leur valeur au sein de l’organisation.
1 décembre 2021

Tout a commencé le 17 mars 2021, dans le salon de Myriam Lapointe-Gagnon, une étudiante au doctorat en psychologie. Alors qu’elle planifiait la fin de son internat, Myriam découvre qu’une situation hors de son contrôle l’empêchera probablement de terminer cette étape essentielle à la pratique de la profession de psychologue : nulle part dans sa région, elle ne trouve de place pour faire garder Jules, son fils. Les gens qu’elle connaît le lui confirment : trouver un service de garde éducatif à l’enfance, que ce soit en milieu familial, en garderie non subventionnée ou en CPE, relève du miracle dans la région. Paniquée devant cette éventualité, elle crée un groupe Facebook qu’elle nomme #maplaceautravail, espérant rassembler quelques parents de sa région pour dénoncer cette situation. Le mouvement prend rapidement de l’ampleur : en l’espace de 24 heures, plus d’un millier de parents à travers le Québec répondent présents. Aujourd’hui, le groupe Facebook privé Ma place au travail compte plus de 8 400 parents et la page publique, près de 13 200 abonné·e·s interpellé·e·s par la pénurie de places en services de garde. Depuis de nombreuses années, il est très difficile pour les familles de trouver des places en garderie pour les poupons, passeport essentiel pour