Les données peuvent en effet servir de preuve dans un litige ayant trait à l’imposition de mesures disciplinaires à un employé. Cependant, tant la façon de les obtenir que la raison de les recueillir joueront dans l’interprétation d’un arbitre. Le contexte en est un de relation employeur-employé, et ce sont ces paramètres qui influenceront la recevabilité d’une preuve. L’accueil de la surveillance chez les employés La majorité des travailleurs canadiens se disent réfractaires à l’installation d’outils de surveillance comme les enregistreurs de frappes ou encore les captures photos aléatoires, selon les données d’une étude récente citée par Jean-François Bertholet, consultant en développement organisationnel et chargé de cours à HEC Montréal, lors d'une activité organisée par l’Institut Fasken. Étonnamment, ce sont les millénariaux (18-35 ans) qui se sont montrés les plus réfractaires à l’égard de ces méthodes intrusives, eux qui font pourtant une pleine utilisation d’applications qui leur demandent de renoncer à certains de leurs droits. Il reste que, s’il y trouve son compte, l’employé considère cette technologie comme étant moins intrusive et se dit prêt à jeter du lest. « La frontière n’est pas claire : si la surveillance permet à l’employé de travailler de la maison, devient-elle plus acceptable? Est-elle considérée