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Portrait d’un monde du travail en mutation

La pandémie a fait éclater le modèle dominant du travail axé sur la présence au bureau. Toutes les options sont désormais sur la table : télétravail à temps plein, politique du libre choix, obligation de revenir au bureau selon la nature des tâches ou un nombre de jours fixes. Les employeurs doivent écrire leur politique de télétravail « post-pandémique » dans un contexte où les besoins et les attentes des travailleuses et des travailleurs n’ont jamais été aussi… éclatés. Portrait d’un monde du travail en mutation.
24 septembre 2021

L’agence de marketing numérique Empower n’a pas attendu la pandémie pour adopter un mode de travail « flexible ». En janvier 2020, elle avait déjà déployé une plateforme commune sur laquelle le personnel pouvait se connecter à distance et faire du télétravail. Aujourd’hui, les équipes peuvent travailler n’importe quand et de n’importe où, que ce soit de la maison, d’un espace WeWork loué par Empower ou d’ailleurs dans le monde. « Notre but est d’accorder à notre personnel un maximum de flexibilité, explique Jack Elias, le cofondateur de l’entreprise. Nous voulons aider nos gens à atteindre un équilibre entre la vie privée et le travail. C’est intéressant pour les jeunes qui veulent voyager, mais aussi pour celles et ceux qui ont une famille et qui doivent composer avec l’école et la garderie. » Julie Tardif, CRHA, cofondatrice du cabinet-conseil en ressources humaines Iceberg Management, reconnaît qu’une organisation du travail qui repose sur une politique du libre choix ou du télétravail à temps plein compte des avantages indéniables. « Ça ne laisse pas de place au gardiennage, dit-elle. Les personnes sont forcées de se responsabiliser et de gagner la confiance de leur gestionnaire. L’entreprise passe à une gestion axée sur les résultats et l’on observe habituellement une