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Lu pour vous - La santé mentale : un sujet à prendre très au sérieux !

Malgré ces statistiques alarmantes, il est possible d’agir en amont de ce problème en misant notamment sur la proactivité des gestionnaires à renforcer la résilience de leurs employés et à reconnaître leurs propres défis.

Par Houda Bachisse.
Rédactrice en chef adjointe. Revue RH. Ordre des conseillers en ressources humaines agréés

Au début octobre de chaque année se tient la journée mondiale de la santé mentale. C’est l’occasion pour plusieurs entreprises, organisations et gouvernements de rappeler collectivement l’importance de cet enjeu qui prend une connotation particulière cette année en raison de la pandémie.

Selon un récent sondage commandité par l’Ordre des CRHA, 60 % des dirigeants se soucient de la santé mentale de leurs travailleurs. Une préoccupation fort légitime, si l’on se fie aux résultats des récentes enquêtes menées sur la question. Ainsi, un Québécois sur trois serait au bord de l'épuisement professionnel selon (Les Affaires) et 40 % d’entre eux estiment que cela découle essentiellement de l’augmentation de leur charge de travail résultant des impacts de la crise de la COVID-19. 

Le dernier rapport de l’Indice de santé mentale de Morneau Shepell démontre également un recul de 10 points par rapport au score de référence de 75 d’avant 2020. Le même rapport indique qu’environ 36 % des Canadiens ont du mal à trouver la motivation nécessaire pour effectuer leur travail qu’avant la pandémie (TVANouvelles.ca). 

Malgré ces statistiques alarmantes, il est possible d’agir en amont de ce problème en misant notamment sur la proactivité des gestionnaires à renforcer la résilience de leurs employés et à reconnaître leurs propres défis (Avantages.ca). La mise en place de pratiques gagnantes demeure également une stratégie efficace pour juguler ce phénomène. Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, propose cinq leviers pour y arriver (Le Devoir) : réduire le plus possible l’incertitude, revoir les priorités et réduire un peu la charge pour diminuer la pression, augmenter la reconnaissance, offrir de l’aide psychologique et investir dans le développement des compétences.


Source : Revue RH, volume 23, numéro 4 ─ NOVEMBRE DÉCEMBRE 2020