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Une semaine de la santé mentale qui arrive à point

La semaine de la santé mentale vient nous rappeler que la pression est encore grande tant pour les dirigeants et gestionnaires que pour les employés.
 
Manon Poirier, CRHA

La santé mentale de tous les acteurs des milieux de travail, qu’ils soient salariés, gestionnaires ou travailleurs autonomes, doit impérativement être au cœur de la planification de jours meilleurs qui semblent poindre à l’horizon. C’est dans cet esprit que nous souhaitons souligner la semaine de la santé mentale du 3 au 9 mai 2021.

Avec la campagne de vaccination qui va bon train, le Québec amorcera, bientôt on l’espère, une période de relance progressive non seulement de l’économie, mais de toute la vie en société.

Avec diligence, les organisations anticipent leur futur à court et à moyen terme en tenant compte des nouveaux paramètres qui découlent de la transformation accélérée du monde du travail ainsi que de l’incertitude qui demeure sur plusieurs fronts. Forts de l’expérience de télétravail, plusieurs s’interrogent notamment sur l’organisation du travail à privilégier pour la suite et de manière durable.

Dans la planification de cette relance, il nous importe de souligner l’importance pour les employeurs d’accompagner avec ouverture et bienveillance les membres de leurs équipes et de faire de la santé psychologique une priorité.

En effet, la santé psychologique des travailleurs demeurant fragilisée, d’éventuelles répercussions pourraient se faire sentir au cours des mois et des années à venir sur les plans humain, organisationnel et sociétal. Bien que la pandémie nous touche tous et qu’une forme de solidarité ait émergé à travers cette épreuve collective, il est encore malheureusement difficile pour des employés de partager spontanément à leur employeur leurs préoccupations et enjeux de santé psychologique. Ceci est d’autant plus vrai pour les télétravailleurs qui peuvent se sentir à l’écart.

Ainsi, il est primordial d’instaurer et de maintenir un climat d’ouverture, de transparence et d’empathie. Outre la sensibilisation et des ressources d'accompagnement en santé psychologique, en priorité, les organisations doivent miser sur des pratiques de gestion sur lesquelles elles ont un pouvoir direct et qui favorisent le bien-être de leur main-d’œuvre et le maintien de leur productivité, comme la communication, la gestion adéquate de la charge de travail, la confiance, l’autonomie, la flexibilité et la reconnaissance.

La semaine de la santé mentale vient nous rappeler que la pression est encore grande tant pour les dirigeants et gestionnaires que pour les employés. Cette pression supplémentaire qui pèse sur les épaules depuis le début de la pandémie doit nous inciter à être attentifs au bien-être de tout un chacun durant cette période de turbulence, mais aussi au-delà en nous assurant que ces considérations deviennent des réflexes du monde du travail de demain.

Ensemble, favorisons une relance où l’humain est enfin placé au cœur des décisions d’affaires.

Manon Poirier, CRHA, est directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés


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Manon Poirier, CRHA Directrice générale Ordre des conseillers en ressources humaines agréés

Comptant plus de 25 ans d’expérience dans le domaine des ressources humaines, Manon Poirier, CRHA occupe, depuis 2016, le poste de directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, organisation dont la mission est de protéger le public et d’encadrer la profession des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA) et des conseillers en relations industrielles agréés (CRIA).

Femme engagée, elle a la réputation de contribuer à faire émerger le meilleur des organisations et des équipes avec lesquelles elle travaille. Avant de se joindre à l’Ordre, Manon Poirier a occupé le poste de vice-présidente, Ressources humaines aux YMCA du Québec.

Manon Poirier est diplômée en droit de l’Université de Montréal. Titulaire d’une maîtrise en sciences de l’administration de l’Université Laval et d’un diplôme d’études supérieures en gestion de HEC Montréal, elle siège à de nombreux comités où son expertise du monde du travail est largement mise à profit. Très active au sein de la communauté, elle a également été membre du conseil d’administration de TDH pour les enfants et de La Relance Jeunes et Familles.