Je dis souvent que je n’aime pas l’été.
C’est vrai, car je n’aime pas beaucoup la chaleur. Je passe volontiers mes vacances d’été là où il fait frais. L’Alaska est ma destination préférée. Si certains changent le nom des golfes et souhaitent redessiner la mappemonde, je peux bien moi aussi « effacer cette ligne droite qui semble tracée au crayon et à la règle » entre le Yukon et l’Alaska. Et hop, me voilà voyageant au pays!
Autrement, j’avoue aimer le rythme différent de l’été au travail. Dans mon contexte à moi, l’été présente moins de réunions et d’événements, des interventions médias plus espacées. J’apprécie le sentiment de légèreté, stimulé par le climat plus propice aux activités extérieures et ponctué par les vacances des uns et des autres.
Bien qu’il soit moins intense, c’est en fait le moment de l’année le plus crucial pour moi, car j’ai davantage la chance de planifier, d’anticiper, de créer et de prioriser. J’ai du temps de qualité pour faire du travail concentré et de réfléchir mieux. Ces réflexions estivales amènent souvent de très (trop!) nombreuses idées pour la rentrée, de multiples projets, le goût d’aller plus haut, plus loin, faire toujours mieux.
Il est si facile de se laisser emporter par les opérations du quotidien. Pourtant, comme dirigeante d’une organisation, et à bien des égards, comme CRHA | CRIA, nous devons trouver le temps de prendre du recul, de planifier les mois et les années à venir, afin de préparer l’organisation à naviguer au travers des défis et des occasions qui se présenteront assurément. Si on attend, repoussant de jour en jour, au profit des demandes incessantes, des urgences (réelles ou un peu surfaites), il arrive un moment où il est trop tard, où on manque le bateau, et les répercussions sont multiples, pour l’organisation et les gens qui la composent.
Jouer un rôle stratégique, c’est une partie importante de notre posture professionnelle comme CRHA | CRIA, et ce, peu importe le palier hiérarchique qu’on occupe. Et être stratégique, c’est notamment, de se lever la tête au-dessus de l’eau, de protéger des moments de réflexion, puis de proposer des idées à nos collègues et gestionnaires afin de faire évoluer les gens et l’organisation.
Je vous souhaite un été à la fois reposant et stimulant, à profiter du soleil et de vos gougounes, à vous tremper les orteils dans un lac, en gardant la tête hors de l’eau.