Code de déontologie des CRHA ǀ CRIA
SECTION XI Conditions, obligations, et prohibitions relatives à la publicité.
64. Le membre ne peut pas utiliser ou permettre que soit utilisé, dans sa publicité, un témoignage d’appui ou de reconnaissance qui le concerne, à l’exception des prix d’excellence et autres mérites soulignant une contribution ou une réalisation dont l’honneur a rejailli sur la profession.
À l’instar de plusieurs ordres professionnels au Québec (médecins, avocats, notaires, etc.), l’Ordre interdit les témoignages d’appui ou de reconnaissance dans les publicités des CRHA | CRIA. Quelle est l’assise déontologique et éthique de l’article 64 du Code?
Assurer la dignité et l’intégrité de la profession : cette mesure garantit des normes élevées de conduite. L’interdiction des témoignages évite des pratiques commerciales inappropriées, assurant ainsi le sérieux et la rigueur nécessaires pour protéger le public.
Éviter de tromper le public : les témoignages ne sont pas vérifiés; ils peuvent être biaisés et ne pas refléter fidèlement les services offerts, ce qui pourrait fausser les compétences ou les résultats d’un professionnel.
Prévenir les attentes irréalistes : dans son témoignage, la personne reflète sa propre expérience. Les personnes peuvent exagérer les résultats ou les avantages découlant des services professionnels. Cela peut créer des attentes irréalistes auprès du public, ce qui peut entraîner de la déception ou des conflits si les résultats ne sont pas les mêmes que ceux des personnes qui écrivent ces témoignages.
Éviter l’exploitation de la vulnérabilité : certaines personnes du public peuvent être dans une situation de vulnérabilité. Un témoignage pourrait exploiter cette vulnérabilité en influençant indûment leur décision de choisir une personne professionnelle plutôt qu’une autre ressource en se basant sur des récits émotionnels plutôt que des critères objectifs et rationnels.
Éviter la concurrence déloyale : les témoignages peuvent favoriser une concurrence basée sur la réputation plutôt que sur les compétences réelles, les qualifications ou les normes éthiques. Cela pourrait inciter certains membres à privilégier la publicité au détriment de l’excellence dans leur domaine.
Contrôle de la qualité de l’information : un ordre professionnel veille à garantir que l’information diffusée dans la publicité d’une professionnelle ou d’un professionnel est factuelle, vérifiable et repose sur des données objectives. Les témoignages personnels, par leur nature, ne répondent pas à ces critères rigoureux de qualité de l’information.
Éviter les conflits d’intérêts : une professionnelle ou un professionnel pourrait être tenté d’utiliser les témoignages de personnes avec lesquelles il entretient une relation personnelle ou professionnelle, ou qui possèdent une certaine notoriété. Cela introduit un biais et pourrait donner lieu à des pratiques non éthiques, comme la sélection de témoignages uniquement positifs ou l’influence sur les témoignages.
Éviter la commercialisation excessive des professions : les témoignages pourraient encourager une approche plus mercantile, au détriment de la vocation de la profession.