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Plus de femmes dans les emplois en STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques)

Les femmes ne seraient aujourd’hui que trop peu présentes dans le secteur des technologies de l'information et plus globalement dans les domaines des sciences et de l’ingénierie.
13 avril 2021

Nous fêtions le 8 mars dernier, la journée internationale des droits des femmes, l’occasion de leur rendre hommage, de souligner leurs accomplissements ainsi que tous les pas franchis vers l’égalité, la parité et l’équité des sexes. C’est aussi l’occasion de revenir, entre autres sur la question de la sous-représentativité des femmes dans certaines professions en STIM alors que les besoins y sont criants, particulièrement dans ce contexte pandémique.

En effet, les femmes ne seraient aujourd’hui que trop peu présentes dans le secteur des technologies de l'information et plus globalement dans les domaines des sciences et de l’ingénierie. Un constat non seulement reconnu dans le monde des affaires et le milieu universitaire, mais aussi à l’échelle provinciale, fédérale et même internationale.

Quels sont les obstacles à l’entrée, à la rétention et à la progression des femmes dans les emplois en STIM? Loin de nous d’apporter des réponses péremptoires à ces interrogations, nous nous contenterons de citer quelques mesures gouvernementales menées récemment en faveur de plus de diversité et de représentation des femmes dans ce milieu.

Le gouvernement québécois a annoncé un investissement de 8 millions de dollars afin de favoriser et d’augmenter la représentativité des femmes dans les milieux technologiques. D’ailleurs, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a fait valoir à ce sujet la pertinence et la nécessité d’une telle mesure notamment dans ce contexte de pénurie de main-d’œuvre. En dépit du fait que les pistes d’actions à entreprendre dans ce cadre ne seront connues que dans les prochains mois, il n’en demeure pas moins qu’on évoque déjà des mesures comme les courtes formations dans des domaines relatifs aux STIM, une meilleure reconnaissance des acquis et des compétences ou la stimulation de l'entrepreneuriat par le codéveloppement qui pourraient être également des méthodes retenues.

Les secteurs des STIM seront en croissance au cours des prochaines années et les femmes y ont leur place à condition qu’elles reçoivent l’appui pour un tel changement. Car, comme pour la plupart des changements importants dans le monde des affaires, la transformation doit venir d’en haut. Les entreprises des secteurs technologiques peuvent facilement se démarquer en faisant de la diversité et de l’intégration des talents féminins une priorité. Elles doivent s’assurer que le monde des entreprises, y compris celles évoluant dans les domaines technologiques, devienne une partie prenante dans la promotion de cette égalité et l’autonomisation des femmes sur le lieu de travail.

En tant que femme, je suis très heureuse de soulever cette question et je suis convaincue qu’en exhortant plus de participation des femmes dans les emplois des STIM, nous leur créerons des opportunités pour déployer leurs capacités créatives, innovatrices et entrepreneuriales faisant d’elles les fers de lance de la relance économique du Québec, mais aussi des locomotives de notre progrès social et démocratique.

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Houda Bachisse, rédactrice en chef adjointe, Revue RH, Ordre des conseillers en ressources humaines agréés

Source : Revue RH, volume 24, numéro 2 ─ MARS AVRIL 2021