Démontrer notre valeur
Les détracteurs de notre profession ne manquent pas… Plusieurs grands gourous du monde des affaires aux États-Unis et ailleurs annoncent, voire exigent la transformation profonde de notre rôle. On dit des professionnels des ressources humaines, à tort ou à raison, qu’ils sont trop administratifs, axés uniquement sur les procédures et les politiques, oublieux de la mission de la fonction qu’ils représentent... Ces critiques, je les trouve déstabilisantes, mais aussi rassurantes. Rassurantes puisqu’elles démontrent la pertinence de notre profession. Elles confirment en effet que les ressources humaines sont essentielles à la progression et à la performance des entreprises. Je n’ai aucun doute que les professionnels RH sont les mieux outillés et les plus compétents pour soutenir les organisations en la matière. Il n’en demeure pas moins que la profession doit évoluer, se renouveler et, surtout, faire sa place. C’est pourquoi nous nous devons, à titre de CRHA et de CRIA, de démontrer notre valeur. D’abord en harmonisant les gestes que nous posons à titre de professionnel avec les besoins d’affaires. Ensuite, en chiffrant l’impact des décisions et des programmes mis en place. Pensons à la STM où l’équipe RH a appuyé la direction dans son virage service à la clientèle en basant le recrutement des chauffeurs d’autobus sur la compétence en service client plutôt que sur la détention de la classe nécessaire sur le permis de conduire. Résultat, les chiffres de satisfaction de la clientèle n’ont jamais été aussi élevés. Voilà la route à suivre
Éduquer pour une meilleure retraite
La retraite est un enjeu majeur dans le monde du travail d’aujourd’hui. Malgré l’instauration du Régime volontaire d’épargne-retraite et de la Loi favorisant la santé financière et la pérennité des régimes de retraite du secteur municipal, beaucoup reste à faire. En effet, selon les plus récents chiffres de la Régie des rentes du Québec, seulement 42 % des travailleurs participent à un régime de retraite. Cela indique qu’un travailleur québécois sur deux recevra seulement les prestations des régimes gouvernementaux. Il est impératif d’agir. Qu’il y ait ou non un régime de retraite au sein d’une organisation, les CRHA et CRIA ont un rôle important à jouer auprès des travailleurs. En effet, ils doivent amener les organisations à éduquer leurs salariés sur les enjeux entourant la retraite. Une meilleure connaissance des éléments formant un plan de retraite efficace et durable permettra aux travailleurs d’être mieux préparés à cette phase de leur vie. Même si cela ne semble pas être une pratique des plus attractives au premier abord, il ne fait aucun doute qu’une telle prise en charge jouera sur la rétention des travailleurs. Plusieurs éléments peuvent être mis en place rapidement et à faible coût. Par exemple, la diffusion d’information préparée par la Régie des rentes du Québec ou un dîner-conférence avec un conseiller financier d’une institution financière.
Flexibilité : la nouvelle norme?
Télétravail, horaire comprimé, travail flexible, voilà des termes qui circulent de plus en plus dans le monde du travail. Sans être une tendance nouvelle, la flexibilité prend davantage d’importance alors qu’une nouvelle génération fait son entrée sur le marché du travail. D’un côté, les employeurs s’attendent à ce que leurs employés soient joignables en tout temps. De l’autre, ces derniers souhaitent plus de flexibilité afin de concilier leur vie personnelle et leur vie professionnelle. Le bon vieux neuf à cinq du lundi au vendredi est relégué aux oubliettes. C’est plutôt l’atteinte des résultats qui est privilégiée, peu importe le moment. Cette flexibilité devient un argument de taille pour l’attraction des candidats. Dès lors, plusieurs entreprises basent leur marque d’employeur sur cette notion de flexibilité. Pensons à Google ou, plus près de nous, à L-Ipse Services conseil. Reste à voir si cette tendance fera des petits dans des milieux plus traditionnels, tel le secteur manufacturier…