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Information judiciaire et employeurs de la 2e chance : un investissement payant

Avez-vous déjà envisagé à quel point maîtriser vous-même l’information judiciaire peut multiplier l’incidence positive de votre travail?
28 mars 2024
SOQUIJ

Dans un monde du travail toujours en mouvement, les défis en ressources humaines ne manquent décidément pas. Il est donc heureux, lorsque vient le temps de faire une vérification judiciaire préalable à l’embauche, de pouvoir compter sur l’expertise d’agences spécialisées dans cette tâche. Néanmoins, avez-vous déjà envisagé à quel point maîtriser vous-même l’information judiciaire peut multiplier l’incidence positive de votre travail?

«C’est bon pour la personne, pour les organisations, puis pour la société finalement… 
– Pour tout le monde, tu as bien raison!»

Cet échange est extrait du balado Une vue 360 de l’information judiciaire pour mieux recruter, qui donne aux CRHA | CRIA des raisons et des moyens d’ajouter l’information judiciaire à la palette de leurs compétences. Il s'agit assurément de 30 minutes d’écoute bien investies! En complément, voici du contenu qui vous aidera lui aussi à tirer le meilleur de votre expertise RH.

Bien comprendre l’information judiciaire: un gain à tout coup 

Vous pouvez effectuer vous-même la vérification de dossiers judiciaires ou vous pouvez la confier à un tiers. Dans les deux cas, votre compréhension de l’information recueillie joue un rôle déterminant dans la décision d’offrir un emploi ou non à un candidat.

À ce stade, meilleure est votre connaissance de l’information judiciaire, meilleure est votre capacité à servir les intérêts de votre organisation. Vous serez, par exemple, à même de repérer rapidement un statut judiciaire problématique ou, au contraire, vous serez à l’aise d’en ignorer un autre pour recruter les compétences dont l’organisation a besoin.

Cela dit, il ne s’agit pas d’encourager tous les CRHA | CRIA à devenir des juristes aguerris. Certes, les dossiers judiciaires sont des données techniques dont la consultation peut nécessiter de recourir aux services d’un conseiller juridique. Comme l’explique Me Émilie Larivée dans le balado, les plumitifs, par exemple, sont de «courtes notes très abrégées [sans] données factuelles qui pourraient expliquer pourquoi on a un dossier [judiciaire]». Toutefois, un professionnel en RH peut vouloir s’appuyer sur une solide base de connaissances en la matière pour identifier, notamment, les pièges les plus courants lors d’une vérification de dossiers judiciaires.

À ce titre, SOQUIJ met à la disposition de ses utilisateurs plusieurs ressources: un Centre d’aide, un module d’aide à même l’interface de recherche ainsi qu’une formation de 3,5 heures. Les membres de l’Ordre des CRHA bénéficient, en outre, d’une panoplie de contenus, dont le balado susmentionné, pour apprivoiser l’information judiciaire et juridique et renforcer leur rôle dans leur organisation.

Employeur de la 2e chance: une occasion d’affaires 

Dans le balado Une vue 360 de l’information judiciaire pour mieux recruter, SOQUIJ a invité le Comité consultatif Clientèle judiciarisée adulte (CCCJA) à faire la lumière sur l’envers de l’information judiciaire, soit sur ces hommes et ces femmes qui, dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre, peuvent représenter une occasion d’affaires. Encore faut-il bien comprendre de qui l'on parle.

Le président du CCCJA, M. Patrick Pilon, nous rappelle d’abord que 14% des Québécois ont un casier judiciaire – une proportion qu'il faudrait sans doute revoir à la hausse si l'on considère tous les dossiers judiciaires (dans le balado, Me Larivée expose bien la nuance entre «casier» et «dossier» judiciaire). Si les personnes judiciarisées sont principalement de jeunes hommes peu scolarisés, les profils sont variés, mais tous ceux et celles qui ont recours aux services des organismes membres du CCCJA ont une chose en commun: leur désir de trouver un emploi.

D’ailleurs, M. Pilon souligne que l’expérience est majoritairement positive pour les organisations qui s’engagent comme «employeurs de la 2e chance.» Dans 80% des cas, la réinsertion est reconnue comme un succès et le savoir-faire autant que le savoir-être de l’employé judiciarisé sont appréciés. À l’inverse, on remarque que la récidive n’est qu’une cause parmi d’autres des mauvaises expériences de recrutement.

Expérience de l'embauche

Cliquer sur l'image pour agrandir - Gracieuseté du CCCJA

Raisons positives et négatives de l'expérience

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À ce jour, peu d’organisations se sentent prêtes et assez outillées pour accueillir cette main-d’œuvre éloignée du marché de l’emploi. Le réflexe des professionnels en RH devrait être alors de se tourner vers les ressources communautaires pour bénéficier d’un accompagnement spécialisé afin que l’expérience de recrutement soit bonne «pour tout le monde».


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