EN BREF
Alors que de plus en plus d’employeurs comprennent l’importance du soutien à la santé mentale, il existe toujours un décalage entre les besoins des employés et ce que leur offrent les entreprises. Cette divergence persiste aux États-Unis et au Canada. Cependant, les entreprises qui accordent la priorité à la santé mentale et adoptent quelques stratégies simples peuvent faire de grands progrès dans l’amélioration du bien-être général de leur personnel.
(Remarque : Les statistiques mentionnées dans cet article proviennent d’études menées aux États-Unis.)
Le décalage entre le bien-être des travailleurs et la perception des dirigeants d’entreprise reste un problème omniprésent en milieu de travail. Les études montrent que la plupart des dirigeants accordent une priorité active au bien-être des employés dans leur stratégie globale d’avantages sociaux, mais de nombreux employeurs se demandent pourquoi leurs efforts ne résonnent pas auprès des employés – ou n’aident pas à améliorer leur santé mentale.
Souvent, les besoins du personnel en matière de santé mentale et les avantages offerts par l’entreprise dans ce domaine ne concordent tout simplement pas. Si la pandémie a entraîné une hausse des problèmes de santé mentale, le problème ne s’est pas atténué pour autant : les travailleurs d’aujourd’hui continuent d’être aux prises avec de graves problèmes de santé mentale. En 2022, environ 10 % des employés ont déclaré souffrir de dépression chronique, contre 6 % en 2021. Au cours de la même période, le nombre d’employés ayant déclaré des troubles liés à la consommation de substances psychoactives, des actes d’automutilation et des pensées suicidaires a également augmenté de 2 %[1].
Environ 63 % des employés affirment que leur bien-être physique et mental est « excellent » ou « bon », tandis qu’environ un tiers d’entre eux se disent toujours ou souvent irritables, seuls et déprimés, et ne pensent pas que leur supérieur se préoccupe de leur bien-être[2].
L’appréhension des employés n’a pas facilité les choses : 30 % des travailleurs ne chercheraient pas à obtenir de l’aide auprès d’une ressource au travail en raison de préoccupations liées à la protection de la vie privée, de la stigmatisation et du manque de renseignements sur les ressources offertes[3].
Ignorer la santé mentale peut avoir des conséquences importantes, notamment des taux d’absentéisme et de présentéisme plus élevés, des demandes supplémentaires d’invalidité de courte et de longue durée et d’indemnisation des accidents du travail, ainsi qu’une augmentation des coûts des soins de santé liés aux comorbidités. Cela peut également nuire au recrutement et à la fidélisation des employés, en particulier chez les jeunes, qui accordent la priorité à leur bien-être.
Alors que les trois quarts des employeurs ont l’intention d’accroître leur engagement envers le bien-être de leur personnel, seulement la moitié des employés déclarent avoir constaté une telle augmentation[4]
La plupart des milieux de travail offrent une certaine forme de soutien à la santé mentale au moyen d’un programme d’aide aux employés (PAE) ou d’un programme d’aide aux employés et à leur famille (PAEF). Les employeurs qui proposent une assurance maladie doivent couvrir la santé mentale, mais ces prestations sont souvent limitées. Même pour obtenir de l’aide, on peut avoir l’impression de naviguer dans un labyrinthe : il est difficile d’obtenir des références, de récupérer les comptes de paiement, de payer les franchises et simplement de trouver un professionnel de la santé mentale disponible. De plus, les entreprises n’offrent généralement que quelques séances de thérapie dans le cadre d’un PAE.
L’analyse des données est essentielle pour trouver la bonne stratégie de bien-être
Les employeurs qui proposent des services de conseil en santé mentale ou des ressources de conseil à court terme dans le cadre d’un PAE cochent peut-être une case, mais il est peu probable que cette solution soit efficace en soi. Les dirigeants doivent se pencher sur les services en santé mentale inclus dans leur programme d’avantages sociaux et réfléchir à la manière dont ils peuvent superposer des éléments pour combler ces lacunes. En comprenant ce dont les employés ont besoin et en trouvant un partenaire d’assurance proposant des solutions innovantes, les employeurs peuvent présenter une stratégie globale de bien-être mental, qui fournira les ressources dont le personnel a réellement besoin.
Pour apporter des changements significatifs, les employeurs doivent prendre les mesures suivantes :
- Analyser les données. Examiner l’historique des réclamations, y compris les demandes de soins de santé et d’invalidité, les coûts et la durée des congés et l’utilisation des médicaments sur ordonnance. Si le bien-être mental a été largement ignoré, cela se traduira par une augmentation des coûts des réclamations dans ces domaines.
- Utiliser les données pour cibler les lacunes. Une analyse approfondie peut aider à répondre à des questions telles que : Les employés peuvent-ils avoir accès à des services de conseil sans avoir à payer une franchise élevée? Peuvent-ils trouver des fournisseurs disposés à accepter leur assurance? Le PAE/PAEF propose-t-il suffisamment de séances – et les employés connaissent-ils l’existence de ces programmes? Les employés appartenant à des groupes démographiques différents utilisent-ils les avantages de manière disproportionnée ou ont-ils du mal à y accéder?
- Améliorer la communication. Une campagne de sensibilisation à la santé mentale à l’échelle de l’organisation peut contribuer à déstigmatiser les problèmes de santé mentale et à informer le personnel des ressources disponibles. L’ajout d’une formation obligatoire sur la santé mentale pour les cadres et d’une formation facultative sur le soutien à la santé mentale pour tous les employés intéressés peut aider les dirigeants à cibler les travailleurs susceptibles d’être en difficulté.
- Envisager d’offrir un soutien plus solide en matière de santé mentale. Il peut s’agir de fournir davantage de soins de santé mentale dans le cadre du régime de soins de santé de l’entreprise, d’ajouter un nombre considérable de séances de thérapie à un PAE/PAEF, d’offrir des options numériques ou d’isoler la santé mentale et de recourir à un fournisseur tiers qui offre un soutien renforcé.
- S’assurer que la direction soutient la stratégie. Assurez-vous que la direction se montre engagée et rend compte de la création d’un milieu de travail psychologiquement sûr dont les employés ont besoin. Pour que le programme soit couronné de succès, il est essentiel d’obtenir le soutien de la direction et de veiller à ce qu’elle serve de modèle en matière de bien-être mental.
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Consulter l’article source sur hubinternational.com.
- Lyra Health, « 2024 State of Workforce Mental Health Report », consulté le 22 avril 2024 (en anglais seulement).
- Deloitte, « As workforce well-being dips, leaders ask: What will it take to move the needle? » 20 juin 2023 (en anglais seulement).
- The Hartford, « Race and Culture Affect U.S. Workers’ Comfort Talking About Mental Health », 14 juillet 2022 (en anglais seulement).
- Human Resources Executive, « As employees call for more wellbeing support, how HR can help », 18 mars 2024 (en anglais seulement).