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Comparaison des salaires entre salariés de l’administration québécoise et des autres salariés québécois?

Les employés de l'administration québécoise gagnent moins que leurs homologues, mais leur rémunération globale, incluant avantages sociaux et congés, révèle une réalité plus nuancée.
28 novembre 2024

En 2024, le salaire moyen des employés de l’administration québécoise s’établit à 60 909 $, ce qui est inférieur de 11,4 % au salaire des autres salariés québécois travaillant dans les organisations employant 200 personnes et plus. Le salaire moyen des employés de l’administration québécoise est aussi moins élevé que celui des employés du secteur privé et des autres secteurs publics (sociétés d’État, universités, municipalités et administration fédérale au Québec) de 8,0 % et de 16,6 % respectivement.

Cependant, lorsqu’on tient compte des avantages sociaux, des congés et des heures de travail, soit la rémunération globale, on constate une amélioration de la situation de l’administration québécoise.

C’est ce que nous apprend le rapport Rémunération des salariés – État et évolution comparés 2024 rendu public le 28 novembre 2024. Ce rapport porte sur la rémunération de 74 emplois comparables répartis en cinq catégories d’emplois et regroupant 86 972 salariés de l’administration québécoise.

Le salaire de l’administration québécoise inclut les augmentations salariales de 6,0 % rétroactives au 1er avril 2023 ainsi que la majoration de 2,8 % au 1er avril 2024 prévues dans les conventions collectives 2023-2028 récemment négociées.

Les écarts de rémunération globale

Le salaire n’est qu’une des composantes de la rémunération globale par heure travaillée. Si l’on tient aussi compte des régimes de retraite, des assurances collectives, des congés et de la semaine normale de travail, c’est-à-dire l’horaire de base sans les heures supplémentaires, on constate que les salariés de l’administration québécoise reçoivent une rémunération globale par heure travaillée de 49,14 $.

Cette rémunération est inférieure de 2,1 % à celle de l’ensemble des autres salariés québécois, et de 16,2 % à celle des salariés des autres secteurs publics. Elle est toutefois supérieure de 5,8 % à celle des salariés du secteur privé.

Par rapport aux autres salariés québécois et aux salariés du privé, l’administration québécoise est en meilleure posture sur le plan de la rémunération globale que sur le plan du salaire. Cela s’explique entre autres par le fait que les employés de l’administration québécoise bénéficient d’un nombre de congés (vacances, jours fériés et congés mobiles et congés de maladie) plus élevé, et d’une semaine normale de travail plus courte.

Évolution des écarts

Depuis 2022, les écarts entre l’administration québécoise et les autres salariés québécois et le secteur privé sont demeurés stables, tant sur le plan du salaire que sur celui de la rémunération globale. Par rapport aux salariés des autres secteurs publics, les écarts ont diminué.

Depuis 2011, les écarts salariaux sont demeurés stables entre les salariés de l’administration québécoise et les trois regroupements comparés. Sur le plan de la rémunération globale, les écarts ont diminué entre les employés de l’administration québécoise et les autres salariés québécois et ceux des autres secteurs publics. La rémunération globale de l’administration publique affiche maintenant une avance sur celle du privé, alors qu’on observait la parité avec ce secteur en 2011.

Pourquoi comparer avec les années 2022 et 2011? Afin de comparer des années où la situation de l’administration québécoise était semblable, soit des années où une majorité de conventions collectives étaient signées, comme c’est le cas en 2024, il a été décidé de comparer la situation de 2024 avec celle de 2022 (dernière année des augmentations salariales des conventions 2020-2023) et celle de 2011 (première année de prise en compte des augmentations salariales des conventions collectives 2010-2015). Ainsi, les données utilisées reposent sur des années où la plupart des taux de salaires de l’administration québécoise étaient en vigueur.

Source : Communiqué, Institut de la statistique du Québec