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Hausse prévue des salaires de 3,7 % en 2024 au Québec

L'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés annonce une augmentation salariale moyenne de 3,7 % au Québec pour 2024, confirmant les prévisions faites six mois auparavant, contrastant avec les hausses accélérées des années précédentes.
20 mars 2024

La mise à jour de l’enquête sur les Prévisions salariales 2024 publiée aujourd’hui par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés prévoit pour 2024 une augmentation moyenne de 3,7 % tous les emplois confondus au Québec, soit une prévision identique à celle faite six mois plus tôt. Cette situation tranche avec les prévisions des dernières années, alors que les mises à jour révélaient une accélération des hausses salariales prévues par les employeurs.

« La situation semble se stabiliser. La hausse prévue pour 2024 demeure toutefois très élevée comparativement aux normales historiques. Même les secteurs d’activité qui sont au bas du classement prévoient offrir cette année des augmentations qui devraient permettre de préserver le pouvoir d’achat de leurs travailleuses et travailleurs », commente Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre.

Par ailleurs, les structures salariales (échelles de l’ensemble des salaires offerts par une organisation) devraient augmenter de 2,8 % cette année selon les mêmes prévisions.

« Les travailleuses et travailleurs du Québec devraient commencer à se préparer à des augmentations qui pourraient être de moindre ampleur que celles reçues au cours des dernières années », ajoute Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre.

Variabilité entre les secteurs d’activité

En comparaison avec l’an dernier, la variabilité des prévisions entre les secteurs d’activité a grandement diminué, avec un écart de seulement 0,7 % entre minimum et maximum.

Selon la mise à jour, arrivent nettement en tête (+4,1 %) le secteur primaire et des ressources (agriculture, foresterie, pêche, énergie, mines, pétrole et gaz), ainsi que le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques.

Par ailleurs, le secteur des technologies de l’information et des communications – qui connaissait l’an dernier un bond de 5,2 % – se trouve cette année en compagnie des secteurs où les hausses prévues sont les moins importantes, soient ceux du commerce (gros et détail), du transport et de l’entreposage. L’augmentation prévue dans ces secteurs est de 3,4 %, leur permettant néanmoins de suivre eux aussi le rythme actuel de l’inflation.

Le secteur public : en mode rattrapage

Les administrations publiques (municipales, provinciales et fédérales), qui se retrouvaient systématiquement en queue de peloton au cours des dernières années, devraient connaître cette année une hausse supérieure à la moyenne, avec des augmentations prévues de 3,9 %.

« Le secteur public est en mode rattrapage. Même si la rémunération globale demeurait généreuse notamment en raison des régimes de retraite, les salaires devaient tôt ou tard faire l’objet d’un rehaussement pour préserver l’attractivité du secteur public comme employeur », commente Manon Poirier.

Enfin, rappelons que ces données demeurent des prévisions. Pour l’année 2023, les sondages des firmes de rémunération prévoyaient une augmentation moyenne de 4,1 % alors que la rémunération hebdomadaire moyenne, incluant les heures supplémentaires, a réellement progressé de 3,7 % selon Statistique Canada.

Cette mise à jour a été réalisée par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés en collaboration avec six firmes-conseils en rémunération : CGC-Talent (Québec seulement), Gallagher, Mercer, Normandin Beaudry, Saucier Conseil (Québec seulement), ainsi que WTW (Canada seulement).

Source : communiqué, Ordre des conseillers en ressources humaines agréés