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Suspendu pour réactions violentes et colériques

Le fait que les réactions colériques et violentes du plaignant n'aient pas été provoquées constitue un facteur aggravant, tout comme le caractère extrêmement violent des menaces proférées à l'endroit de sa supérieure; la suspension de 3 mois est confirmée.
18 avril 2024

Intitulé Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières - CSN, section CANAM bâtiments et structures et CANAM Bâtiments et structures inc. (Patrick Charron), 2024 QCTA 27 Juridiction Tribunal d'arbitrage (T.A.) Type d'action Grief contestant une suspension (3 mois). Rejeté. Décision de M e Frédéric Tremblay, arbitre Date 18 janvier 2024 Le plaignant, qui occupait le poste d'opérateur de pont roulant dans une usine depuis près de 25 ans, a été suspendu sans solde durant 3 mois en raison des menaces verbales qu'il a avait proférées au travail. Il a notamment menacé d'utiliser un bâton de baseball pour «arracher la tête» de la surintendante de l'usine. Le syndicat admet que le plaignant a commis une faute, que celle-ci justifie l'imposition d'une mesure disciplinaire et que l'employeur peut écarter le principe de la progression des sanctions. Cependant, à ses yeux, compte tenu de plusieurs facteurs atténuants, dont l'absence de préméditation, les remords du plaignant, ses longues années de service et son dossier disciplinaire, la suspension sans solde de 3 mois est une mesure disciplinaire trop sévère. Décision Le plaignant a menacé 2 fois d'agresser physiquement une supérieure et des collègues. Ces manquements constituent des fautes graves. Lorsque les menaces d'agression sont