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Négocier de bonne foi

En insistant pour se faire reconnaître le droit de décréter unilatéralement certaines conditions essentielles de travail, l'employeur contrevient à son obligation de négocier la convention collective de bonne foi.
23 novembre 2022

Parties Syndicat national des employés de garage du Québec inc. c. Brandt Tractor Ltd. Juridiction Tribunal administratif du travail, Division des relations du travail (T.A.T.), Saguenay--Lac-Saint-Jean Type d'action Demandes d'intervention par le syndicat et par l'employeur relativement à un manquement à l'obligation de négocier avec diligence et de bonne foi — la demande du syndicat est accueillie; l'autre demande est rejetée Décision de Raymond Gagnon, juge administratif Date 14 juillet 2022 Décision Le syndicat et l'employeur s'accusent mutuellement de contrevenir à l'article 53 du Code du travail (C.tr.) — chacune des parties demande au Tribunal d'ordonner la reprise des négociations sans délai et le paiement de dommages-intérêts pour compenser le préjudice subi — le syndicat demande aussi au Tribunal d'ordonner à l'employeur de retirer de sa dernière proposition toute disposition lui accordant le droit d'imposer unilatéralement des conditions de travail — pour l'employeur, il s'agit d'une condition nécessaire à l'implantation de son modèle d'affaires, qui est axé sur la «flexibilité opérationnelle» — la position du syndicat ne contrevient pas à l'obligation de négocier de bonne foi le renouvellement de la convention collective — celui-ci ne peut accepter le vaste pouvoir discrétionnaire que cherche à obtenir l'employeur à l'égard d'aspects essentiels