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Menace de démission à répétition

Bien que le plaignant ait menacé de quitter son emploi à plusieurs reprises, l'employeur n'a pas réussi à démontrer qu'il avait bel et bien démissionné de son poste de représentant aux ventes; en l'absence de motifs au soutien du congédiement, la plainte (art. 124 L.N.T.) est accueillie.
7 octobre 2021

Parties

Julien-Germain c. Hebdraulique inc.

Juridiction

Tribunal administratif du travail, Division des relations du travail (T.A.T.), Montréal

Type d'action

Plainte en vertu de l'article 124 de la Loi sur les normes du travail à l'encontre d'un congédiement — accueillie

Décision de

Dominic Fiset, juge administratif

Date

14 juillet 2021


Décision

Le plaignant, qui travaillait à titre de représentant des ventes, allègue avoir été congédié le 4 décembre 2018 — d'après l'employeur, le plaignant aurait annoncé sa démission le 22 octobre 2018, laquelle devait entrer en vigueur le 14 décembre suivant — bien qu'il ait brandi la menace d'une démission, le plaignant ne l'a jamais mise à exécution — devant l'ambiguïté qui existait quant à l'avenir de leur relation, il incombait à l'employeur de clarifier la situation afin de connaître la réelle volonté du plaignant — l'employeur a plutôt laissé subsister cette ambiguïté jusqu'à ce qu'il soit décidé de mettre fin à l'exécution de la prestation de travail du plaignant — l'ambiguïté doit profiter à ce dernier — l'employeur n'a pas réussi à démontrer que le plaignant avait démissionné — il n'a fait valoir aucun motif de congédiement — le congédiement est annulé.