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Rémunération globale inférieure pour les employés de l’administration québécoise

En 2023, le salaire moyen de 75 emplois comparables est inférieur de 16,6 % au salaire des autres salariés québécois travaillant dans les entreprises de 200 employés et plus.
30 novembre 2023

Le rapport Rémunération des salariés – État et évolution comparés 2023 publié le 30 novembre 2023 porte sur la rémunération de 75 emplois comparables répartis en cinq catégories d’emplois et regroupant 81 145 salariés de l’administration québécoise. Il s’en dégage entre autres qu’en 2023, le salaire moyen de ces 75 emplois s’établit à 56 096 $, ce qui est inférieur de 16,6 % au salaire des autres salariés québécois travaillant dans les entreprises de 200 employés et plus. Les salaires des employés de l’administration québécoise sont aussi moins élevés que ceux des employés du secteur privé et des salariés des autres secteurs publics (sociétés d’État, universités, municipalités et administration fédérale au Québec) de l’ordre de 14,2 % et de 22,0 % respectivement.

Et lorsqu’on considère les avantages sociaux, les congés et les heures de travail?

Le salaire n’est qu’une des composantes de la rémunération globale par heure travaillée. Si l’on tient aussi compte des régimes de retraite, des assurances collectives, des congés et de la semaine normale de travail, c’est-à-dire l’horaire de base sans les heures supplémentaires, on constate que les salariés de l’administration québécoise reçoivent une rémunération globale par heure travaillée de 45,02 $. Cette rémunération est inférieure de 7,4 % à celle de l’ensemble des autres salariés québécois, et de 22,7 % à celle des salariés des autres secteurs publics. On observe toutefois la parité entre les salariés de l’administration québécoise et ceux du secteur privé à ce chapitre.

Les écarts par rapport aux autres salariés québécois sont moins prononcés sur le plan de la rémunération globale que sur le plan du salaire. Cela s’explique par le fait que les employés de l’administration québécoise bénéficient d’un nombre de congés (vacances, jours fériés et congés mobiles, congés de maladie, etc.) plus élevé et d’une semaine normale de travail plus courte que les autres salariés québécois. De plus, en pourcentage du salaire, les coûts de l’employeur pour les avantages sociaux sont plus élevés pour les employés de l’administration québécoise (28,0 %) que pour les autres salariés québécois (23,8 %).

Des écarts plus prononcés cette année en raison des conventions collectives échues Entre 2022 et 2023, les écarts entre l’administration québécoise et les trois regroupements se sont davantage accrus sur le plan du salaire que sur celui de la rémunération globale. Cette situation s’explique principalement par le fait que les conventions collectives de l’administration québécoise sont arrivées à échéance le 31 mars 2023. Il n’y a donc pas eu d’augmentation des structures salariales dans l’administration québécoise au 1er avril 2023. Ainsi, les écarts présentés ne tiennent pas compte des offres patronales et des demandes syndicales formulées dans le cadre des négociations.

Évolution des écarts depuis 2014

Entre 2014 et 2023, les écarts salariaux se sont accrus entre les salariés de l’administration québécoise et ceux des trois autres secteurs. Sur le plan de la rémunération globale, les écarts par rapport aux autres salariés québécois et au secteur privé sont demeurés stables, alors que les écarts par rapport aux salariés des autres secteurs publics se sont réduits.

Source : communiqué, Institut de la statistique du Québec