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Congédié par téléphone : pas une bonne idée

Il était tout à fait inacceptable et indigne de congédier le demandeur lors d'une conférence téléphonique d'une durée de 6 minutes, d'autant plus que celle-ci a eu lieu au lendemain de son retour de vacances et qu'il s'agissait d'un cadre important dont la performance était essentielle à l'entreprise.
22 juin 2022

Parties Patrao c. Tecsys inc. Juridiction Cour supérieure (C.S.), Montréal Type d'action Action en réclamation de dommages-intérêts. Accueillie en partie (580 057 $). Décision de Juge Stéphane Lacoste Date 28 février 2022 Le demandeur, qui occupait un poste de vice-président, réclame de son ex-employeur, qui l'a congédié sans motifs, un préavis de 18 mois moins ce qu'il a déjà reçu, des dommages-intérêts pour les frais engagés afin de trouver un nouvel emploi ainsi que des dommages moraux et punitifs pour abus de droit et de procédure. Décision Compte tenu de l'âge du demandeur (49 ans), de son ancienneté (3,66 années), de l'importance et de la nature de son poste, de sa rémunération globale (environ 600 000 $), de l'état du marché du travail, de l'absence de lettre de recommandation et du manque de transparence dont a fait preuve l'employeur quant aux motifs de congédiement, un préavis équivalant à 13 mois de salaire paraît suffisant. Une somme de 64 717 $ lui est également due à titre de boni impayé. Quant aux dommages allégués, la Cour estime que le manque de transparence de l'employeur est déjà partiellement compensé par la prolongation du préavis de licenciement, car sa principale conséquence est de priver le demandeur d'explications