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Le harcèlement au travail

Le harcèlement en milieu de travail peut être soit psychologique, soit sexuel. Il peut se vivre entre collègues, avec ses supérieurs ou même avec la clientèle. À l’échelle mondiale, il est difficile de mesurer l’incidence du harcèlement en milieu de travail et même de le définir, puisque chaque pays a un seuil de tolérance, des limites culturelles et des façons de le contrer ou de le dénoncer qui lui sont propres. Au Québec, selon un sondage CROP réalisé en avril 2009 pour l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, 31 % des travailleurs affirmaient avoir été témoins ou victimes de harcèlement psychologique dans leur milieu de travail. Qu’en est-il ailleurs dans le monde?

6 avril 2011
  • Union européenne – L’enquête European Survey of Enterprises on New and Emerging Risks (ESENER) s’est penchée sur la violence et le harcèlement au travail au sein de l’Union européenne. Les pourcentages des répondants ayant affirmé subir du harcèlement ou être victimes d’intimidation au travail en 2005 varient beaucoup entre les pays, allant de 2 % en Italie et en Bulgarie, à 12 % en Hollande et jusqu’à 17 % en Finlande. Selon les auteurs de l’enquête, de telles différences reflètent certainement plus les différents degrés de sensibilité ou de conscientisation culturelles à la violence que son impact réel.
     
  • États-Unis – Selon l’Occupational Safety and Health Organisation, environ deux millions de travailleurs par année sont victimes d’une forme ou d’une autre de violence. En 2004, une enquête de la Society for Human Resource Management a révélé que la violence déclarée dans les entreprises était le plus souvent entre employés (71 %), de l’employé vers le superviseur (34 %) et, inversement, du superviseur à l’employé (22 %), puis d’un client envers l’employé (21 %).
     
  • Inde – D’après un sondage sur le harcèlement sexuel envers les employées conduit en 2010, 88 % des travailleuses ont déclaré avoir été témoins de harcèlement sexuel dans le cadre de leur emploi. Dans la moitié des incidents déclarés, les travailleuses décrivaient le harcèlement subi comme extrême, soit du langage abusif, des contacts physiques et des requêtes pour des faveurs sexuelles, et 72 % étaient accomplis par des supérieurs. La majorité (91 %) des victimes ne dénonce pas l’agresseur par crainte de représailles.
     
  • Singapour – Selon une enquête de la firme Aware, 54 % des répondants ont affirmé subir une forme ou une autre de harcèlement au travail. Ainsi, 34 % de femmes et 19,2 % d’hommes ont déclaré avoir été harcelés sexuellement plus d’une fois et 11,4 % des répondants ont subi du chantage relié au travail (perte d’emploi ou de promotion) s’ils ne répondaient pas à des demandes de faveurs sexuelles ou de sorties.

Source : Effectif, volume 14, numéro 2, avril/mai 2011.


Sources Internet :