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Immigration : travailleurs qualifiés, la ministre explique son nouveau programme

Pour mieux répondre aux besoins du marché du travail, le nouveau programme élargit notamment la gamme des professions qui seront admissibles à l'immigration économique permanente.
29 mai 2023

Le principal programme d'immigration économique, qui touche les travailleurs qualifiés, a été revu par la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Christine Fréchette.

« Ce qu'on propose, c'est carrément de changer d'approche et de créer un nouveau programme, le programme d'immigration pour les travailleurs qualifiés qui deviendra le PSTQ, Programme de sélection des travailleurs qualifiés », explique-t-elle.

« Ce nouveau programme ne fonctionnera pas avec une grille de points, mais plutôt avec des critères qu'il faudra absolument rencontrer. Le programme va permettre de sélectionner des travailleurs qualifiés connaissant le français, ayant de bonnes capacités d'intégration professionnelle et qui seront aptes à exercer, dans un délai raisonnable, leur profession au Québec. »

Et pour qu’il puisse mieux répondre aux besoins du marché du travail, « on élargit la gamme des professions qui seront admissibles à l'immigration économique permanente. En fait, ce sera plus facile pour l'ensemble des professions de se qualifier », selon Christine Fréchette.

Quatre volets

« On va créer, en fait, quatre volets. Le premier volet, c'est pour les professions qui requièrent des hautes qualifications, des compétences spécialisées. On vise les personnes qui vont avoir un métier demandant une formation universitaire, collégiale technique ou secondaire professionnelle. »

À titre d’exemple : des gestionnaires en systèmes informatiques, des designers graphiques ou des techniciens en génie mécanique.

« Le volet deux, c'est pour les compétences intermédiaires et manuelles. On vise les emplois qui demandent une formation secondaire générale ou professionnelle ou acquise en cours d'emploi », explique la ministre.

On parle, par exemple, des cuisiniers, des préposés aux bénéficiaires ou des conducteurs de camions de transport.

« Ça, c'est vraiment une nouveauté hyperimportante parce qu'elle n'existe pas dans le programme actuel pour les travailleurs qualifiés, le PRTQ, et ça va donc nous permettre d'être beaucoup plus agiles, de couvrir beaucoup plus de types de professions pour permettre de garder chez nous plusieurs employés essentiels qui sont déjà actifs dans une foule de métiers », dit-elle.

Exemple : « beaucoup de PME embauchent des travailleurs temporaires avec des compétences manuelles et souhaiteraient pouvoir les garder sur une base permanente. Ce sera maintenant possible avec ce volet deux, si les exigences, bien sûr, de français et les autres exigences sont rencontrées », précise-t-elle.

« Le volet trois, c'est pour les professions réglementées, donc ça s'adresse aux personnes exerçant des professions qui sont régies par des ordres ou qui requièrent une autorisation par une corporation professionnelle, un corps de métier, exemple des infirmières », poursuit la ministre de l’Immigration.

« Et le dernier volet, bien, ça s'appelle le volet des talents d'exception. Ça visera très peu de gens, mais on juge important d'avoir cette passerelle pour sélectionner les personnes qui ont des expertises rares, prisées par le Québec, stratégiques, très pointues et qui sont reconnues comme un leader, quelqu'un qui se démarque dans leur champ d'expertise. »

Concernant le français, mentionne-t-elle, « il va aussi falloir démontrer avoir une connaissance du français oral et, dans certains cas, comme je le disais, des connaissances du français écrit. Donc, les exigences sont modulées en fonction des volets, mais notre volonté, c'est d'obliger les candidats à avoir une bonne connaissance du français, peu importe le métier ».

Publié avec l'autorisation du Courrier parlementaire.