Un employeur sur cinq (21 %) offre aujourd’hui des mesures formelles de conciliation famille-travail (CFT), une proportion en progression nette depuis deux ans : elle était de 18 % en 2021 et de 15 % en 2020.
C’est notamment ce qui ressort d’un sondage mené en novembre 2022 par Concilivi, qui se spécialise dans l’accompagnement des entreprises en matière de conciliation famille-travail. Réalisé par la firme Léger, le sondage a été mené auprès de 1 003 employeurs du 15 au 23 novembre 2022.
Mentionnons que dans une étude réalisée en juin 2022, 82 % des employés mentionnaient que la formalisation des mesures est importante pour eux.
La pénurie de main-d’œuvre, un accélérateur à la CFT...
Afin de se démarquer de leurs concurrents, 68 % des employeurs sondés affirment avoir dû adapter ou bonifier leurs mesures de CFT. Les mesures liées à la flexibilité dans la prestation de travail arrivent en tête de lice des bonifications adoptées pour être plus compétitif : une plus grande flexibilité dans les horaires de travail (39 %), une plus grande flexibilité dans le nombre d’heures de travail (31 %) et la possibilité de faire du télétravail (29 %).
Globalement, près de la moitié des employeurs sondés permettent aujourd’hui aux employé(e)s de faire du télétravail, que ce soit à temps plein (15 %) ou en mode hybride (29 %). Parmi ces derniers, 56 % affirment l’avoir fait pour offrir de meilleures possibilités de conciliation famille-travail aux employé(e)s.
...mais également un frein à l’accès aux mesures de CFT
« Les employeurs (53 %), comme les employé(e)s d’ailleurs (61 %), estiment que la charge de travail réduit l’accès aux mesures de CFT, ce qui est paradoxal puisque celles-ci sont également largement perçues comme des moyens efficaces pour améliorer l’attractivité d’une organisation en matière de recrutement (83 %) et de fidélisation (85 %), deux éléments qui sont justement susceptibles d’amoindrir la charge excessive de travail », a affirmé Corinne Vachon Croteau, CRHA, directrice générale du Réseau Québec Famille et de son initiative Concilivi.
Il semble donc que les employeurs soient pris dans un dilemme, puisqu’ils jugent dans une importante majorité (76 %) que les mesures de CFT ont des impacts positifs sur les employé(e)s quant à leur satisfaction ou motivation, l’amélioration du climat de travail ou encore l’amélioration de la qualité du travail.
Le manque de temps ou de ressources (26 %) et la peur que les employé(e)s abusent des mesures déployées (19 %) trônent au sommet des obstacles à la mise en place de mesures formelles de CFT par les employeurs.
Consultez ici les résultats complets du sondage 2022-2023.
Source : communiqué, Concilivi / Réseau pour un Québec Famille